Cassandra a bruciapelo

L’autrice

Sandra Moussempès non è mai stata tradotta in italiano ad eccezione di alcuni testi tradotti da Valentina Gosetti inclusi nell’antologia poetica Donne poeti di Francia e oltre: dal Romanticismo a oggi a cura di Andrea Bedeschi, Valentina Gosetti e Adriano Marchetti (Ladolfi, 2017).
Nata a Parigi nel 1965, è stata borsista presso Villa Medici, sede dell’Accademia di Francia a Roma. Nel corso degli ultimi trent’anni ha collaborato con numerose riviste e antologie, sia in Francia che all’estero, pubblicando quattordici raccolte poetiche, per lo più edite da Flammarion.
Oltre alla scrittura poetica, si è dedicata anche alla fotografia e al canto, affermandosi come artista sonora e vocale all’interno di gruppi musicali electro underground. Le sue letture poetiche si distinguono per una forte componente performativa. Finalista del Premio Bernard-Heidsieck – Centre Pompidou nel 2017 (poesia performativa), si è esibita in importanti sedi internazionali, tra cui il Centre Georges Pompidou di Parigi, il MAMCO – Museo d’arte moderna e contemporanea di Ginevra, la Fondation Louis Vuitton, numerose accademie di belle arti, festival di poesia e università di prestigio come l’Università di Cambridge. Il suo lavoro sonoro è stato raccolto in quattro CD di poesia audio, tra cui Beauty Sitcom e Vox Museum. Da oltre trent’anni conduce laboratori di scrittura creativa nelle scuole d’arte, all’università e in istituti scolastici situati in aree socialmente fragili.
Vive attualmente a Parigi ed è madre di un figlio, Virgile, nato nel 2005.
Fra le sue raccolte poetiche, ricordiamo Exercices d’incendie (Fourbis, 1994), Vestiges de fillette (Flammarion,1997), Captures (Flammarion, 2004), Photogénie des ombres peintes (Flammarion, 2009), Acrobaties dessinées e il CD Beauty Sitcom (Éditions de l’Attente, 2012), Sunny Girls (Flammarion, 2015), Colloque des télépathes (Édtions de l’Attente, 2017), Cinéma de l’affect (Boucles de voix off pour film fantôme) (Éditions de L’Attente, 2020), Cassandre à bout portant (Flammarion, 2021, Premio Théophile Gautier de l’Académie française), Fréquence Mulholland (Éditions MF, 2023), Sauvons l’ennemie (Flammarion, 2025). Fra i numerosissimi lavori collettivi, Sandra Moussempès ha contribuito, con altre autrici di rilievo, all’importante raccolta di frammenti autobiografici Lettres aux jeunes poétesses (éditions de l’Arche, 2021).


I testi

Opera vincitrice nel 2022 del premio Théophile Gautier de l’Académie française, Cassandra a bruciapelo è la prima raccolta tradotta in italiano di Sandra Moussempès, nata a Parigi nel 1965. Voce tra le più sperimentali e sorprendenti della sua generazione, in questi testi ci trasporta in un universo popolato da figure polimorfe, che attraversano epoche ed estetiche, con ritmi serrati e risultati inattesi, stranianti, talvolta inquietanti. In bilico tra Emily Dickinson e l’horror hollywoodiano, tra Sylvia Plath e il post-punk anni ’90, Cassandra a bruciapelo, per chi saprà addentrarsi nel suo mondo, incenerirà i cliché letterari, scardinerà i meccanismi psicologici, rinnoverà le visioni del femminile e le forme del moderno.


Sandra Moussempès

Cassandra a bruciapelo

Traduzione dal francese
di Valentina Gosetti, Tommaso Santi e Adriano Marchetti

ISBN-13: 978887536584-4

2025

pp. 252

cm 15×21

€ 20,00

Controfigure

Siamo creature forgiate nel cemento

Bambole o lucchetti

(ipotetico assemblaggio di piccole forme condensate)

l’interlocutrice bionda ci attende         si contorce sul pavimento violetto

una notte intera poi un intero giorno      rannicchiata in uno spazio chiuso

Donna diventata bruna o rossa su una moquette arancione dai motivi ambivalenti

Il cui intuito si indovina in una sinfonia (per assenti clonate)

***

Infiltrazione teorica

La qualità di questa sceneggiatura è a dir poco confusa
Seguire le orme di giovani ragazze dai lunghi capelli biondi
Rifugiate in una casa stregata dal 1972
È un passeggiare fittizio proprio come una camminata veloce sul tapis roulant

O queste ragazze se ne vanno e si perdono nella foresta
O si addormentano qui sul pavimento del salotto polveroso

La teoria non ci permette più di pretendere qualcosa di vero
La teoria è sempre più simile a un’attrice perfetta in fase meditativa
– che mai esisterà –

***

[La poesia è una foresta…]

La poesia è una foresta piena di sogni preziosi – questa era la mia visione delle cose

La donna nel quadro – la sua mente non è fissa

C’è un qualcosa al di sopra della cornice che riesce a tornare indietro

L’attenzione particolare di un viso due occhi inchiodati alla loro base

Le nuvole non davano alcuna risposta, le risposte non formavano alcuna nuvola

Hai trascritto questo sogno scrupolosamente mentre le majorette parlavano di outfit e fama

Hanno scritto di Cassandre à bout portant

Brûlé de l’intérieur, hanté d’inquiétante étrangeté et de cruauté pince-sans-rire, le nouveau livre de Sandra Moussempès ! Ne faisant qu’un avec les quatre volumes déjà publiés dans la collection Poésie/Flammarion – Vestiges de fillette (1997), Captures (2004), Photogénie des œuvres peintes (2009), Sunny girls (2015) – Cassandre à bout portant, par-delà l’exploration des dessous de la condition féminine, est d’abord une errance dérivante parmi des « objets féminins non identifiés », des miroirs, des ombres, des reliques, des présences, et des prophéties se perdant au fond de corridors sans porte. Le tout avec pour fil d’Ariane les toujours mêmes motifs obsessionnels inhérents à l’impitoyable mise à nu d’une société aliénée aux images et qui a fait du corps une idole comme du sexe une compétition. D’où la présence récurrente d’héroïnes filmiques, de filles cruelles, d’adolescentes séquestrées, de starlettes hippies ou de princesses.
Richard BlinLe Matricule des Anges, février 2021

« C’est toute la subtilité du poème, réclamer qu’un paragraphe soit une énigme et non un faux en écriture » : ce vers extrait du dernier recueil de Sandra Moussempès, Cassandre à bout portant, dit bien l’intégrité de la poétesse pour faire vivre et transmettre la singularité de son univers inquiet. Ses poèmes, elle les envisage comme des « installations écrites », n’hésitant pas, pour les faire entendre autrement, à dévoiler l’artiste sonore et vocale qui l’habite lors de performances publiques.
Anne SégalTélérama, février 2021

Recueil après recueil, Sandra Moussempès s’impose indubitablement comme l’une des très grandes voix poétiques de notre contemporain. Cassandre à bout portant, qui vient de paraître chez Flammarion dans la belle collection d’Yves Di Manno, ne fait nullement exception. C’est un grand recueil poétique, sans doute le plus beau de son autrice, sans doute celui où sa réflexion, entre spectralité et plasticité, invente une évocation magistrale d’autant de figures féminines, inquiètes, séductrices, destructrices et aimantes. Entre héroïnes de cinéma et personnages de séries télévisées, les femmes poétiques de Sandra Moussempès sont aussi puissantes que les héroïnes de Cindy Sherman.
Johan FaerberDiacritik

Dans un monde inspiré de séries et de films des « princesses filmiques » vivent des aventures imprécises. Enfermées, ou réfugiées dans une maison au fond d’une forêt, elles viennent d’autres mondes -Santa Monica, Beverly Hills-, d’autres époques et se retrouvent dans cette maison en 1972. Le récit les saisit à la manière d’une caméra, images fantomatiques, somnambuliques de « starlettes hippies »hantées par des « souvenirs dont on ne se souvient pas ». Elles arborent les signes d’une féminité offerte ou déjà victime -« nuisettes, poignets bandés » et parfois sont remplacées par d’autres (…) ».
Alain Nicolas, L’Humanité, mars 2021

Cassandre est l’un des surnoms, avec Salomé et Messaline, que le père de l’autrice choisit pour sa fille. C’est la voix de ce prénom issu du monde tragique qui tire aujourd’hui « à bout portant ». Quelles seront ses armes, ses cibles, et peut-être ses victimes ? Les hommes, les amants, les pères, les fils, les oncles, les amis, les maîtres, les lecteurs, et leurs pendants féminins ? Notre futur à tous ? Cette Cassandre, en tout cas, porte en sa voix toute une série de personnages féminins dont ce livre va narrer, en des « phrases liquides », gestes et postures, déceptions et aventures, sacrifices et agressions. C’est comme s’il s’agissait de raconter un concept féminin à partir des figures suivantes : fillettes, jeunes filles, Barbies, majorettes, revenantes, somnambules, cantatrices, actrices, poupées, princesses, sirènes, sorcières, mères, saintes, épouses, concubines, héroïnes tragiques…
Anne MalapradePoezibao

Après Sunny Girls (2015, Flammarion) et ses icônes en technicolor, Moussempès paraît jouer dans sa dernière création Cassandre à bout portant sur le sens littéral de l’expression « éternel féminin » en mettant en scène des jeunes femmes devenant clones, doubles, « objets féminins non identifiés » ou reflets infidèles de miroirs, toutes sortes de créatures immortelles et fantasmagoriques dans une ambiance digne des films de David Lynch. Introduites de manière organique par leurs cheveux (blonds), leurs cils (épais), leurs robes (roses), leur sang (rouge), elles sont plongées dans un décor qui se joue des clichés cinématographiques : la bourgade middle-class, la maison hantée dans la forêt, le campus, les pom-pom girls… autant de clins d’œilaux résidus fantômes, impersonnels et à la fois intimes, de nos nombreux visionnages de films ou de séries. (…)
Emilie LassusLa Nouvelle Revue Française, mars 2021

Cassandre à bout portant se teinte d’un rose trompeur. Les motifs obsédants et fantomatiques – poupées, mannequins, paillettes – recèlent une violence sourde. Comme dans Virgin Suicides (cité dans le recueil) ou comme chez David Lynch, un univers sucré se délite, révèle une face obscure, dont le sens est flottant.
Marin SauveurUn journal de lecture

Errance parmi des « objets féminins non identifiés » – fringues, bout de films, miroirs, reliques, visages d’actrices, prénoms de poétesses – ce nouveau recueil de Sandra Moussempès explore les dessous de la condition féminine à l’époque du corps roi, du corps tout puissant scénarisé, sexualisé à outrance. L’auteure s’y peint aussi écrivant le poème en train de se faire et rend plusieurs hommages à ces figures tutélaires de la poésie intimistes que sont Emily Dickinson ou Sylvia Plath. Coup de cœur !
Librairie Orange Bleue, mars 2021

Cassandre a de multiples visages dans ce recueil aussi troublant qu’étonnant. Un travail de la poésie singulier qui parlera à tous, c’est une belle découverte, une poétesse majeure aujourd’hui. À découvrir absolument.
Coup de coeur Libraire Le Divan

La première de couverture, composée par l’autrice, semble suggérer des voies de lecture. « Cassandre », « la bien nommée qui annonce la perte », a pour écho « Sandra » (formé par apocope sur Alexandra, autre nom donné à Cassandre dans la mythologie) qui serait ainsi, par la poésie, quelque peu prophétesse. La couleur retenue, rose bonbon, évoque celle attribuée — autrefois ? — aux bébés filles, en accord aussi avec le buste de la femme sans visage, comme un miroir vide, dont la coiffure renvoie au dernier tiers du XIXe siècle : image de la femme sans existence propre. Le lecteur retrouvera, avec d’autres, les motifs du miroir et de l’image du double, du manque, de l’autofiction, étroitement mêlés dans un livre à la construction complexe.(…)
Tristan HordéSitaudis.com

Le rose de la couverture n’est qu’une façade de même que la femme qui s’y inscrit sans visage. Mais à ce stade on ne connaît encore rien de celles dont il est question. Il y a là des tritones qui bouillonnent sous le pont de la rivière Quoi, de la rivière Qui. Les Vénus y sont de mille eaux et après avoir touché le fond de leurs piscines bétonnées par les hommes elles rejaillissent en femmes fontaines de poésie.
Jean-Paul Gavart PerretLe salon littéraire de l’Internaute

La poésie, la musique, le cinéma surtout ici sont des armes pour raconter son histoire, c’est beau, vif, mystérieux comme toujours chez l’autrice, c’est un livre hanté comme le sont des maisons anciennes dans lesquelles il faut retourner pour un jour – osons – construire la sienne.(..)
Eric Pessan

La poésie de Sandra Moussempès danse autour des feux intérieurs et frôle l’abîme de la raison. Elle hypnotise, elle jubile. Rencontre avec Sandra Moussempès, la belle énigme, qui fait des mathématiques avec un langage syntaxique unique.
Pauline Carayon, Podcast du Centre National du Livre, 2022

Au fil des pages, nous sommes happés dans un onirisme bien particulier. Les images créées sont autant de portraits non fixés. C’est un peu comme si nous nous baladions au cœur de ce qui constitue la poétesse, où les images et autres tableaux sont au sol, parfois recouvert par des draps blancs. Mais ce n’est pas un manoir où tout semble plus mort que vivant. Au contraire, la vitalité de la poésie de Sandra Moussempès réside dans le mystère qu’elle déploie.
Adrien MeignanUn dernier livre avant la fin du monde.

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